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L'Emancipation Sociale des Noirs aux Etats-Unis grâce à la Musique


"Des premiers accords de Blues, aux actuels Beats de Rap !"

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Introduction

C'est indéniable de nos jours la musique tient une place très importante dans notre société, c'est un des seuls mouvements artistiques qui a le pouvoir de resserrer les peuples. Effectivement, on se souvient qu'au début du siècle dernier le peuple noir était considéré comme une sous-race n'étant bonne qu'aux taches les plus dévalorisantes, mais petit à petit ils ont réussi à s'intégrer dans la société occidentale et un des moyen majeur fut la musique ou ils règnent en maître sur la majeur partie des genres musicaux depuis le début du 20ème siècle jusqu'à nos jours.
Voyons par quelles moyens les Afro-américains sont parvenus a cette suprématie en commençant par « De l'arrivée des Noirs aux États -Unis aux premiers accords de Blues » puis nous nous dirigeront ensuite vers « Le Jazz, moyen d'expression privilégié des Noirs américains » et nous finiront par le « Rythm'and'Blues à nos jours ».


Musique Noir, Notes Blanches

De l'arrivée des Noirs aux Etats-Unis aux premiers accords de Blues


La Musique et l'Esclavage : Importance de la Musique pour les Esclaves Afro-américains


Introduction
La période coloniale se situe entre 1619 et 1776. Environ 1 million d'esclaves sont déportés contre leur volonté au Nouveau Monde. 85% d'entre eux proviennent de l'Afrique de l'Ouest et plus précisément de la zone des savanes s'étendant entre le Sénégal et l'Angola actuels. L'esclavage aura des conséquences profondes et irréversibles sur l'histoire de la musique. Tout au long de l'histoire, la musique et principalement les chants religieux ont permis aux Noirs d'Amérique de préserver leur unité et leur culture, d'assurer, face à l'esclavage puis à la ségrégation raciale, leur autonomie, d'affirmer leur différence et leur fierté. Les noirs déportés n'ont pu emporter d'instruments. C'est donc de leur mémoire et de la terrible nécessité de s'accrocher à leurs croyances et expressions ancestrales (par exemple la tradition orale) que ressurgissent des chants, danses et probablement des instruments, liés à des cérémonies et pratiques religieuses.


La situation dans le Nord des USA
Dans les colonies du nord, les esclaves sont en petit nombre et vivent avec leur maître, dans une maison familiale. Ils apprennent l'anglais et participent aux cérémonies religieuses protestantes. Ils y chantent à la manière occidentale. Dans les églises, on chante des cantiques et des psaumes qui, après le Réveil Religieux (The Great Awakening) de 1730 laisseront place aux poèmes religieux, hymnes, accessibles à tous (la plupart des esclaves étaient analphabètes). Peu à peu les hymnes se transforment en chants religieux à connotation africaine /américaine. Pendant la période coloniale, les pasteurs et maîtres essayent de freiner cela. Après le deuxième grand Réveil (1780-1830), il y a un retour à une expérience religieuse plus émotionnelle qui s'accompagne de l'évangélisation massive de la population noire. Des paroisses noires autonomes avec des sectes et des pasteurs noirs se créent, ce qui rend possible une évolution vers des chants inspirés ou Spirituals. L'Église Baptiste, qui rassemblait le plus grand nombre de Noirs, en est un exemple. George Leile est le premier esclave noir autorisé à prêcher et à créer la première Église noire d'Amérique. Ce processus d'élaboration d'une musique religieuse africaine-américaine est accéléré par des camps-meetings et bush meetings. Ce sont des rassemblements de masse dans des forêts, des champs où plusieurs milliers de fidèles noirs et blancs (d'origine souvent très modeste) veulent communier ensemble dans une foi et un monde meilleur après la vie terrestre et oublier leur triste condition humaine. Ils se réunissent souvent entre eux après les services officiels et réinterprètent avec leur propre sensibilité et le souvenir encore vif des rituels pratiqués en Afrique, les tabernacle songs. Selon la formule responsoriale ("call and response"), héritée des traditions africaines, le meneur lance une phrase à laquelle l'assistance répond avec ferveur et expressivité. C'est ainsi que naît une nouvelle forme de chants appelés Spirituals. Ces camps-meetings peuvent durer plusieurs jours et, petit à petit, les noirs imposent leurs propres hymnes, rythmes et habitudes. Les chants religieux des camps-meetings deviennent des tabernacle songs puis des spirituals ou chants inspirés, dans lesquels les rétentions africaines sont de plus en plus évidentes. Les camp meeting se passent en grande partie à l'insu des Américains blancs et du monde extérieur. C'est après la guerre de Sécession (1861-1865) que sortiront de l'anonymat ces spirituals propres aux Noirs, les negro spirituals. Les chants de travail (work songs), qui se font selon la même formule responsoriale, sont un système indispensable pour scander le travail, tenir le coup, rester ensemble dans l'action, permettre à chaque esclave de garder le rythme. Ce système de call and response perdurera jusqu'à l'ère de la musique enregistrée. La traite des Noirs est interdite par un vote du Congrès américain, à partir du premier janvier 1807. L'esclavage est proscrit et disparaît effectivement dans le Nord: en 1830 , il n'y a plus un seul esclave, tous les noirs sont libres et émancipés.


Esclave Noir


La situation dans les États du Sud
Au Sud par contre, le nombre d'esclaves est bien plus élevé et il n'est pas question de les instruire en quoi que ce soit, qu'il s'agisse de l'anglais ou de la religion, car ils ne sont pas considérés comme des êtres humains. C'est seulement au 18ième siècle et surtout après la guerre d'indépendance (1776-1783) que la situation s'inverse et que tous les esclaves sont évangélisés avec des conséquences sur le plan musical. Les activités religieuses noires sont soumises à un contrôle très stricte et à des limitations excessives. Au sein de la communauté, le preacher joue un rôle très important. Sorte de médiateur entre les esclaves et le pouvoir, il sert à la fois de guide, de chef spirituel, de théologien et de professeur, d'orateur, de meneur de chants et souvent de leader politique. Nombre de spirituals traditionnels voient alors leurs paroles acquérir un sens nouveau. Les thèmes d'origine biblique déjà transformés en chants "folkloriques" dans les campagnes deviennent des appels à la terre promise, dont le deuxième sens signifie le Nord, c'est-à-dire l'émancipation et la liberté. La plupart des pasteurs et des prêcheurs noirs doivent émigrer au Nord via le Underground Railroad. .Environ 60 000 noirs gagnent le Nord ou le Canada entre 1830 - 1860 , par ce moyen dénommé par la métaphore "Underground Railroad". C'est un "chemin de fer souterrain" avec des "gares" (relais), des "voies" (chemins diversifiés et multipliés pour minimiser les risques), des "chefs de train" (des guides qui risquaient leur vie en cas de capture par les chasseurs d'esclaves fugitifs) et des "chefs de gare" (organisateurs et coordinateurs). Des évasions sont préparées par ces chants religieux à double sens ou au sens caché. (Le double sens est une tradition africaine)Par exemple: "Come and go with me to my fathers house, there is peace (...)We will all be free in my fathers house" Cela signifie "Viens avez moi dans la maison de mon père(...) On sera tous libres dans la maison de mon père". Au sens premier, la "maison de mon père", c'est le paradis. Au deuxième degré, c'est le Nord ou le Canada où il y a liberté et paix pour les esclaves fugitifs. Les fidèles des pasteurs, restés au Sud, se réunissent secrètement dans des lieux isolés pour des cérémonies nocturnes. Ces cérémonies, aussi appelées Brush Harbour, devaient être du même style que celles des camps-meetings, mais il n'existe nul témoignage écrit ni documents. Dans le Sud, la traite durera jusqu'aux premiers jours de la guerre de Sécession.

Esclave Noir


La situation après la guerre de Sécession (1861-1865)
A la fin de la guerre de Sécession (1861 - 1865), l'esclavage est aboli sur tout le territoire et quatre millions de Noirs du Sud se retrouvent libres. Pendant une douzaine d'années, période dite de la 'reconstruction', ceux-ci vont effectivement vivre avec ce sentiment de liberté. Cette manière musicale, qui emprunte le style des chansons populaires et qui est propagée par les évangélistes itinérants, est déjà appelée gospel songs. C'est l'expression collective et musicale propre à la communauté noire américaine, basée sur un mélange de blues, de jazz, d'improvisation, de rétentions africaines, ... avec un message d'espoir. Durant cette courte période optimiste, les Noirs vont déployer beaucoup d'efforts pour jouer la carte de l'intégration et de la reconnaissance. On va notamment constater un abandon brutal des caractéristiques les plus "africaines" des différents types d'expressions vocales (sauf dans le deep South) au profit de formes plus accessibles et acceptables par la classe dominante. Il faut essayer de gommer toute trace de "sauvagerie" et montrer qu'on peut produire un art aussi "respectable" que celui des Blancs. Les efforts d'émancipation et le rejet de leurs racines propres se manifesteront au sein de l'élite bourgeoise noire et de la classe moyenne. Ce point de vue "intégrationniste" est resté très fort: respectabilité, assimilation, réussite sociale, puritanisme, patriotisme... Les Noirs sont, malgré les problèmes raciaux qui n'ont jamais été résolus, devenus Américains. Dans les États du Sud où la ségrégation s'installe légalement, la communauté noire, restée largement à l'écart des bienfaits de la Reconstruction, maintient un héritage africain plus vivant. Un répertoire plus moderne, des ballades et airs d'origine anglo-saxonne, des formes noires primitives sont à la base de la naissance du blues un peu avant la fin du 19ème siècle.
Début 20ème siècle, on verra apparaître le jazz dans les milieux urbains.

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Gospel
Le gospel (évangile) est un chant d'inspiration religieuse chrétienne. Il s'est développé en même temps que le jazz et le blues primitifs. Les artistes modernes de gospel ont aussi intégré des éléments de soul music, déjà elle même héritière du gospel. Le gospel se développa d'abord chez les afro-américains et les blancs du sud, avant de conquérir le reste de l'Amérique et du monde. Le mot Gospel vient du mot God (Dieu) et spell (parole). Les Gospel Hymns sont une première étape des Gospel Songs de 1930. Ce sont des hymnes traditionnelles et des mélodies en vogue. C'est un courant, une mutation des chants rituels des protestants blancs. Depuis les années 1870, les instruments sont de plus en plus présents aux offices : Orgue, Harmonium, instruments à cordes, claquements des mains et mouvements du corps.

Gospel

Le début du XXe siècle est alors une véritable effervescence artistique pour les Noirs. Les Gospel Hymns deviennent des Gospel Songs dont les bases sont à la fois simples et sophistiquées mais au début du XXe siècle, on ne peut pas parler encore de Gospel. Le Gospel, c'est avant tout le combat contre l'Amérique raciste. C'est un partage des souffrances des noirs émancipés mais toujours sous l'hégémonie blanche, surtout dans les États du Sud; d'où une très forte volonté de migration par des réseaux souterrains ou ferrés vers les grandes villes du Nord (Chicago, Detroit, New York). Ils ne s'engagent pas politiquement même s'ils restent fidèles au parti républicain, à Lincoln, leur « libérateur ». Il y a beaucoup plus d'instruments, comme nous l'avons déjà évoqué ci-dessus, mais aussi des références à Jésus-Christ et les apôtres, contrairement aux Negro spiritual qui évoquaient des personnages de l'Ancien Testament. Le Gospel compte des quartets vocaux et des femmes de renom. Les quartets vocaux restent le phénomène le plus populaire du Gospel. Ils sont composés de deux Ténors, un Baryton et une Basse. Cette polyphonie à quatre parties, également appelée Male Quartet s'est largement inspirée des Barbershop Singers, qui se réunissaient dans l'échoppe du coiffeur. L'harmonisation simple de ces quartets a la particularité de faire intervenir une voix au-dessus de la mélodie. Ces quartets vocaux sont plus spontanés, prennent plus de risque que les chœurs universitaires qui lassent à cause de leur rigueur, de leur côté conventionnel. D'où, un très grand succès. On peut citer l'un des plus connus, le Golden Gate Quartet lors de la période de l'Entre-deux-guerres. À leurs débuts, ils se nommaient les Golden Gate Jubilee Singers et chantaient à Cappella en 1934. Entre 1937 et 1943, ils enregistreront plus de cent titres dans un registre religieux mais aussi profane dans les cabarets. Les femmes les plus importantes seront pour la plupart en relation avec Dorsey qui a su les mettre sur le devant de la scène. Bien que le Gospel se développe dans les années 1930, ce n'est pas avant 1945 que les femmes pourront se faire connaître dans un registre musical très machiste.


Oh Happy Days, tiré du film Sister Act 2, une belle démonstration de Gospel



Blues
Le Blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants de travail et des gospels des populations afro-américaines. Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisque l'on en retrouve des traces dans le jazz, les big bands, le rhythm and blues, le rock and roll, le hard rock, la musique country, la musique pop, et même la musique classique. Les plus anciennes formes de blues provenaient du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ; elles utilisaient des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues. Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers deux ou trois fois, comme par exemple : ''Woke up this morning with the blues down in my soul Woke up this morning with the blues down in my soul My baby gone and left me, got a heart as black as coal'' Les textes racontaient principalement la dureté de la vie et ses injustices, ce qui donna à tort au blues une réputation de musique du désespoir, alors que les paroles sont au contraire souvent joyeuses et pleines d'humour. ''Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me, Rebecca, Rebecca, get your big legs off of me, It may be sending you baby, but it's worrying the hell out of me.''

Blues

Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Ces enregistrements furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain. Mais les années 1920 connurent également des chanteuses de blues extrêmement populaires, telles que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith et Victoria Spivey. Dans les années 1940 et 1950, l'urbanisation croissante et l'apparition des premiers amplificateurs menèrent à un blues plus électrique (tel que le Chicago blues), avec des artistes comme Howlin' Wolf et Muddy Waters. C'est ce blues électrique qui donnera plus tard ses racines au rock and roll. Dans les années 1960, une nouvelle génération d'enthousiastes du blues apparaît en Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux acteurs de ce que l'on appelle alors le British Blues Boom (ou le Blues Revival) sont les Yardbirds, les Bluesbreakers menés par John Mayall ou encore les Animals et incluent de nombreuses stars de la pop et du rock à venir Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds) qui intègrent à leur musique des influences psychédéliques et pop. Ces artistes parmi lesquels on compte également Janis Joplin et Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, firent découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnèrent au blues aura plus tard une influence très forte sur le développement du rock and roll. Depuis lors, le blues – tant traditionnel que contemporain – a continué d'évoluer à travers le travail de Robert Cray, Bonnie Raitt et bien d'autres... D'un point de vue technique, le blues repose sur trois éléments :
-le rythme
- l'harmonie
- la mélodie






Conclusion
Le Gospel et le Blues, chants de douleurs, ont été au bout de quelques années, détrôné par un genre musicale, possédant un swing (qui bouge), et une joie de vivre, ... Le Jazz

Le Jazz, moyen d'expression privilégié des Noirs américains

Introduction
Les afro-américains ont crée le jazz en mélangeant leurs cultures traditionnelles et toutes les influences que les Etats-Unis ont pu leur apporter. Le style New-Orleans est la première musique noire a s'être fait connaître tout autour du monde. Les années 1920 et 1930 on fait du New-Orleans un musique populaire mais la ségrégation est là (les noirs jouent pour les blancs). C'est une musique de fête, jouée par beaucoup de musiciens en même temps. Nous la considérons comme un jazz peu organisé.

Contexte Historique de l’époque : La Ségrégation

Pour commencer, « historiquement, le jazz est apparu, au lendemain de la première guerre mondiale, comme le mode d'expression privilégié du groupe négro-américain : c'est l'expressivité de ce groupe et ses tendances profondes qu'il traduit ; et se sont les structures musicales crées ou empruntées par lui qu'il utilise. »(Encyclopaedia Universalis). « Le jazz est un peu le drapeau de la population noire, un de ses moyens d'expression privilégié, une manifestation de son intelligence, de son génie, reconnue dans le monde, une garantie de sa dignité, de son devenir social, un des lieux enfin où les Noirs sont chez eux. »(Sportis, 1990).
Celui-ci intervient dans la vie quotidienne des Noirs américains.
Ainsi, le jazz, création typiquement noire américaine, va être utilisé pour redonner une identité aux Noirs américains et leur rappeler leur histoire, leur combat, leur souffrance.
Le jazz a toujours été très proche de l'histoire des Noirs et les instruments y sont moins étudiés en fonction de leurs données spécifiques que de leurs possibilités expressives. C'est pourquoi il n'est pas étonnant que le jazz soit un terrain propice pour exprimer les révoltes et les inégalités.
De plus, la situation du jazz dans les années soixante est la même que celle des Noirs américains, c'est à dire, pour reprendre le terme de Carmichael, que le jazz est une musique inventée et jouée par les Noirs mais culturellement et économiquement «colonisée» par les Blancs. Tout au long de son histoire le jazz a été imité par les Blancs ce qui donnait lieu à des caricatures commerciales en opposition au vrai jazz noir dit « hot ». Car ce qui n'est pas accessible au Blanc, c'est l'appartenance à une double culture (américaine et africaine). Le Blanc n'a pas vécu la déportation, il n'a pas été contraint d'ingérer une masse d'éléments exogènes comme la religion, le système social, le langage, l'écriture, la morale, la culture, l'idéologie… Le jazz est une musique de tension, de divisions et de blessures non refermées.

ISegregation


Les Blancs exploitent les créations culturelles spécifiques du peuple noir américain et voient ainsi l'influence blanche partout et « ne peuvent donc pas accepter que les Noirs puissent être les seuls innovateurs du jazz ». D'autant plus que ce sont les Blancs qui détiennent la majeure partie des institutions économiques du monde du jazz (agence de réservation, compagnies d'enregistrement, boîtes de nuit, festivals, magazines, stations radio…). Les Noirs ne possèdent que leur talent. La situation coloniale est donc la suivante : les musiciens noirs travaillent pour enrichir ceux qui possèdent les moyens de production et de promotion.
Par ailleurs, le retours des conflits sociaux aux Etats-Unis et l'accession à la souveraineté des peuples dits sous-développés (les Noirs américains qui se tenaient autrefois pour privilégiés, s'estimèrent tout à coup, nous l'avons vu, les derniers colonisés) mirent fin au rêve d'une intégration sociale esquivée par les « boppers ». Ces derniers parvinrent relativement bien à imposer leur art à l'égal de celui des compositeurs qu'ils aimaient (Ravel, Stravinsky, Bartok). Noirs et Blancs pouvaient s'exprimer à égalité et se côtoyer à l'intérieur d'une même formation musicale. Le Be-bop traduisait la rage de vivre de la communauté noire dans un monde débarrassé de l'intolérance.



Jazz

Au commencement
L'organisation et la construction d'une musique de haut niveau sera toujours le but de chaque musicien. C'est valable pour les jazzmen du XXème siècle. Plus nous écoutons du jazz récent, plus il est construit et dur à comprendre.
C'est pourquoi connaître, même vaguement, l'histoire du jazz est nécessaire pour écouter le jazz contemporain.

L'entertainment
L'entertainement constitue une grande avancée dans l'universalisation du jazz aux Etats-Unis. "entertainement" signifie amusement ou plutôt loisir. C'est ce que les américains ont fait du jazz dans les années 30-40, ils allaient danser dans les clubs sur la musique des Big-Bands.

Louis Armstrong and Billie Holiday


Le Be-Bop
Le be-bop, ou be-bop, est un style de jazz qui est né et a prospéré dans les années 1940 et 1950. Les premiers enregistrements datent de 1945. Les thèmes de be-bop ont d'abord été joués avant d'être écrits.
Le be-bop est né de l'association de musiciens afro-américains qui, après leurs obligations contractuelles dans de grands-orchestres, souhaitaient se libérer en s'affranchissant de la discipline des big bands. Des formations plus réduites laissant plus de liberté dans l'interprétation et plus d'opportunités de jouer des solos.

Charlie Parker


Le bebop se singularise des autres styles de jazz par un tempo souvent très rapide, des phrasés péchus et des grilles harmoniques très fournies (les accords changent toutes les mesures voire très souvent plusieurs fois par mesure).Ce style demande donc une grande maîtrise technique de son instrument ainsi qu'une bonne oreille et une connaissance assez approfondie de la théorie musicale. Les musiciens du be-bop n'hésitèrent pas à enfreindre les lois communément acceptées concernant l'harmonie ou la mélodie, créant des sonorités souvent volontairement dissonantes et parfois difficiles à apprécier pour des oreilles profanes.
Le be-bop a marqué l'avènement du jazz en tant que courant artistique majeur reconnu par l'élite intellectuelle en tant que tel.

Le Cool Jazz
Le Cool Jazz est un courant de jazz apparu en 1944 crée par Miles Davis.
Il faut admettre que le vocable est discutable et ne recouvre pas un style précis et que des musiques très différentes se sont vues étiquetées comme du « cool jazz » (des expériences de Lennie Tristano aux reminiscences classiques du Modern Jazz Quartet et passant par l'inclassable quartet de Dave Brubeck). Plus qu'un véritable « style », le « cool jazz » c'est plutôt une approche plus calme ( «cool » = frais) et plus détendue du jazz, rompant avec la frénésie du bebop.

Miles Davis


Par tradition, on considère que le «cool jazz » est né en 1949 sous la houlette des musiciens regroupés par Miles Davis pour élaborer la musique de son nonette (Gerry Mulligan, Gil Evans, John Carisi, John Lewis,...). Les faces enregistrés pour des 78t par cette formation (et regroupées plus tard sur l'album titré « Birth of the cool »), les enregistrements de Gerry Mulligan avec son quartet ou son tentet, certains disques en petites formations de Shorty Rogers («Modern sounds» pour Capitol) sont représentatives de cette esthétique.
Le cool jazz est un jazz libre, rempli de silence et d'intensité. Il contient toute le Be-Bop dans ses phrasés, dans l'attitude des musiciens et c'est aussi une musique qui s'écoute facilement, que l'on peut apprécier dans tous les instants.

Le Hard Bop
Le Hard Bop (« bop dur ») est un courant musical appartenant au jazz qui s'est développé entre 1954 et 1960.
Le hard bop prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé Black is beautiful (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'Afrique et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au cool jazz (d'où le terme « hard ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure (Tadd Dameron, par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le rhythm and blues.
Même si la plupart des acteurs de ce courant on fait leur apprentissage dans le style bebop (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du rhythm and blues, du blues et du gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone.

Tadd Dameron


Les morceaux de hard bop ont généralement un tempo plus lent que le bebop, et si le hard bop en reprend les innovations harmoniques, la part du rythme y est nettement plus marquée, sans doute en raison de la contribution majeure des batteurs Max Roach et Art Blakey. On y découvre d’ailleurs pour la première fois des batteurs compositeurs.
Le hard bop est généralement pratiqué par un quintette composé d’une section rythmique (pianiste, batteur et bassiste) et de deux "soufflants" — communément un saxophoniste ténor et un trompettiste — qui interprètent ensemble un thème entourant une série de solos improvisés tour à tour par chacun des musiciens sur l’harmonie du morceau.

Le Jazz Modal

e courant jazz modal s'est développé dans les années 1960. Les principaux acteurs de cette déclinaison du Jazz sont sans nul doute Miles Davis et Herbie Hancock avec des morceaux comme So what ou Cantaloupe Island.
Le Jazz Modal est né d'un certain désintérêt envers les grilles harmoniques complexes et enrichies des courants Bop, et a puisé dans les idées des musiques orientales et exotiques : un morceau de Jazz Modal contient souvent trois ou quatre accords, rarement plus, d'où son nom (modal : qui s'apparente aux modes - types de gammes caractéristiques), ce qui permet une extraordinaire liberté d'expression à l'improvisateur et un jeu « out » souvent très apprécié.
En 1959, le trompettiste Miles Davis enregistre Kind of Blue (disque de jazz le plus vendu dans le monde depuis sa parution) avec entre autres John Coltrane et le pianiste Bill Evans.




"So What" de Miles Davis avec John Coltrane



Le Free Jazz
Tous les jazz qui ont précédé le free jazz ont eu des conventions de jeu mais l'avant-garde des jazzmen a décidé au début des annés 60 de passer outre et de jouer le "jazz libre".
Habituellement, cette musique est jouée par de petits groupes de musiciens. Dans l'esprit populaire, le free jazz est lourd, agressif et dissonant. Beaucoup de critiques pensent que l'abandon des éléments familiers du jazz est dû à un manque de technique de la part des musiciens. Ce point de vue est devenu marginal et cette musique a pu se construire une forte tradition. Elle reste toutefois moins populaire que d'autres formes de jazz.
Le free jazz utilise les bases du jazz mais avec une composition moins structurée que les styles précédents. L'improvisation, par exemple, y tient une grande place, le free jazz étant d'ailleurs un des principaux « inspirateur » du genre improvisation libre. Cependant, le free jazz est beaucoup plus facile à caractériser par la comparaison, par ses différences d'avec les autres formes de jazz, sortes de tiroirs pratiques dans lesquels on range des genres très différents, tels que le ragtime des débuts, le swing, le be-bop, le jazz fusion, ou encore des styles plus récents tels que l'ethno-jazz, que par une définition nette.

John Coltrane


Ce genre de musique a influencé des artistes tels que Miles Davis, Tim Buckley (le père du tristement célèbre Jeff Buckley) ou encore Frank Zappa à un moment de leur parcours musical.
Le free jazz voulut être aussi une libération culturelle profonde pour les noirs américains, en rompant radicalement avec les schémas de la musique occidentale (musique tonale et rythme en binaire ou en ternaire). De la même manière que le bebop était une réaction à la popularité du swing, le free émerge comme pour contrer l'intérêt grandissant des blancs envers le soul jazz et autres musiques des années 50.
Cette idée peut se voir dans les approches des musiciens eux-mêmes, par exemple avec le disque d'Ornette Coleman, This is Our Music (1960). Le développement du bebop et du free jazz prennent des directions où la musique est plus intellectualisée, moins dansable, et moins commerciale, et aussi moins accessible aux blancs.
John Coltrane a mené sa carrière vers le free jazz et jusqu'a sa mort en 1967, il est allé vers une musique de plus en plus libre. Il représente bien l'avancée du free jazz.

Le Jazz-Rock Fusion
Le jazz-rock, appelé parfois jazz fusion , est un courant musical né à la fin des années 1960, sous l'impulsion simultanée du rocker Frank Zappa (Hot Rats, 1969) et du jazzman Miles Davis (Bitches Brew, 1970) inspirés par Jimi Hendrix.
Tous deux mêlent avec leur sensibilité propre les influences du jazz, du rock, du Rhythm and Blues, de la soul music, du funk et parfois de la musique classique.

Jaco Pastorius



Le grand Jaco Pastorius et "The Chicken"



Le Funk Jazz
Le jazz-funk est un style musical apparu aux États-Unis dans les années 1970, en général purement instrumental, mêlant la structure des morceaux de jazz (thème, succession de solos, thème), avec les rythmes syncopés et l'instrumentation du funk (cuivres, piano électrique, orgue Hammond, synthétiseur, basse électrique, parfois guitare électrique).
Dans les années 70, les jazzmen vont jouer la musique de leur temps. Herbie Hancock par exemple avec les Headhunters va mélanger funk et jazz. Cannoball Adderley aussi mettra son saxophone dans le funk vers la fin de sa carrière.
Herbie Hancock

En fait, ce mouvement préfigure la suite de l'histoire du jazz : l'adaptation des jazzmen vers la musique populaire. Cela ne les empêche pas d'improviser mais après les excès d'incompréhensibilité du free jazz, il est normal de rapprocher la musique de ceux qui l'écoutent.

La fin du siècle
Depuis les années 80, le jazz est dans un même mouvement. La commercialisation de plus en plus poussée et le besoin de reconnaissance des musiciens a crée un jazz plus populaire mais sans pour autant emprunter l'esthétique d'un autre genre. Michel Petrucciani, par exemple, est capable de retenir l'attention d'un public non connaisseur en jouant seul sur son piano. DeeDee Bridgewater, par le chant, démocratise le jazz tout en gardant l'improvisation reine dans ses morceaux. Des autres styles de Jazz sont apparus aprés comme le Rap/Jazz (Miles Davis, Doo-Bop, 1991; ou Jazzmatazz, 1992), l'Acid Jazz (Jamiroquai, Emergency on Planet Earth, 1992), ...
Marcus Miller

C'est une époque de compromis. Plus personne n'accepterait aujourd'hui d'enregistrer un album pour 600 francs francais/ 95 euros (somme que John Coltrane et Miles Davis ont reçu pour Kind of Blue). Il faut jouer de la musique pour tout le monde et seulement certains interprètes arrivent à ne pas y sacrifier leur musique.

Marcus Miller, et une reprise de Stevie Wonder "Higher Ground"



Conclusion
C'est à vous et à tous les musiciens d'aujourd'hui de créer un nouveau jazz, innover pour mieux diffuser. Les musiciens des années 60 n'ont pas su diffuser le free jazz, peut-être est-ce à nous de faire comprendre à la majorité le sens de cette musique. Même si vous n'êtes pas musicien, il n'y a que quelques pas à faire pour comprendre le jazz et le faire partager. Respecter la musique que l'on écoute en est le premier.

Du Rythm'and'Blues à nos jours

Introduction
Après un demi-siècle de domination du Blues et du Jazz.
La seconde partie du XXeme siècle apporte musicalement par le génie d’artistes comme Ray Charles, James Brown, Stevie Wonder, … une touche de fraîcheur dans le milieu musicale Afro-Américain (mais aussi Blanc, Hispano, …) avec l’apparition du Rythm’and’Blues, de la Soul, de la Funk jusqu’à la New Black Music (R’n’B Comptemporain, Urban/Soul, Acid Jazz, …)


Contexte Historique de l’époque :
La situation des noirs aux États-Unis en seconde partie du XXeme siècle


Selon Stokely Carmichael (militant du Black Power et diplômé de l'université noire de Howard) et Charles Hamilton (directeur du département de Science Politique à la Roosevelt University de Chicago), les États-Unis des années soixante correspondent à une situation coloniale. Le statut de colonisé des Noirs américains se manifeste dans trois domaines : politique, économique et social. Sur le plan politique, les décisions affectant la vie des Noirs ont toujours été prises par les Blancs, par le « pouvoir blanc ». Celui-ci intervient dans la vie quotidienne des Noirs américains.

WC Noir/Blanc

Lorsque le propriétaire blanc demande un loyer exorbitant et néglige de faire les réparations nécessaires, les services d'inspection du logement urbain, placé sous le contrôle des Blancs, ferment les yeux sur ces infractions au règlement.Sur le plan social, l'homme noir est condamné à occuper dans la société un rang d'inférieur, de subordonné. L'esclavage a eu une profonde influence sur l'attitude de la société envers le noir. Il permit de fixer un sentiment de supériorité de groupe. L'idée qu'il est juste et légitime de soumettre le Noir à la servitude pour son bien est restée ancrée dans la mentalité américaine malgré l'abolition de l'esclavage. Le droit au respect et à la dignité humaine a toujours été refusé aux Noirs. Le respect de soi-même devient presque impossible. « Puisque tout être humain tire de la somme de ses rapports avec autrui l'image qu'il se fait de lui-même et de sa propre valeur, il est compréhensible que des enfants uniformément rejetés en viennent à se demander si eux-mêmes, leur famille, le groupe auquel ils appartiennent, ne méritent pas le mépris dans lequel les tient la société. Ces doutes sont à l'origine d'un sentiment de haine dirigé contre soi-même et contre le groupe dont on fait partie ; ils forment les racines malsaines du complexe d'infériorité et des préjugés que l'on nourrit à l'égard de sa propre personne. Les innombrables Noirs qui cherchent à se décrêper les cheveux, à se blanchir la peau, etc. révèlent le côté tragique du préjugé racial américain : les Noirs en sont arrivés à se croire vraiment inférieurs. » (Kenneth Clark cité par Charmichael, 1968,). Ainsi, selon Charmichael, la conviction raciste d'une supériorité des Blancs est si profondément ancrée dans la trame de la société qu'elle marque tout le fonctionnement du subconscient national.



Du Rhythm‘n‘Blues à nos jours

Le Rhythm' n' Blues
R’N’B ou encore R&B est l’abréviation de Rhythm and Blues. Toutefois, le R’N’B que l’on connaît de nos jours et qui rencontre un très grands succès partout dans le monde n’est pas le « vrai » Rythm and Blues. Il s’agit en fait de Néo- R&B, du Rythm and Bass.
Aux origines, le Rhythm and Blues qui signifie rythme et mélancolie désignait la musique issue du Gospel (musique chantée dans les églises noires américaines), du Jazz et surtout du Blues, crées par des musiciens et chanteurs noirs américains. Ce terme a été inventé par l’un des journalistes travaillant pour le très célèbre Billboard Magazine: Jerry Wexler. Ce magazine présente le classement de chansons selon différents critères tel que le style de musique ; ainsi il introduisit à la fin des années 1940 le terme « R’N’B » qui remplaça le terme « Race Music » utilisé auparavant et jugé trop péjoratif voire insultant. Ainsi, le Rhythm and Blues n’est rien d’autre que du Blues auquel on a ajouté le rythme ; il s’agit de blues « qui balance », il ne reflète pas de tristesse ou de mélancolie comme son nom le laisserait entendre mais, au contraire, vous fait oublier vos soucis et vous entraîne à danser. Le Rhythm and Blues évolua au fur et à mesure des années; dans les années 1950, l'étiquette « Rhythm and Blues » recouvre toute une palette de musiques différentes ; de cette manière les ballades chantées des groupes de Doo-Wop (les morceaux de Jazz Barrel House ou encore le Jump Blues) sont autant de styles différents pouvant se regrouper sous l’expression R’N’B. Débarqués dans les années 1950 à Chicago en provenance des plantations du Mississippi, c'est à Muddy Waters et Howlin' Wolf que l‘on doit certains des disques Rhythm and Blues les plus marquants, avec leur sonorité sobre et moderne ainsi que des solos de guitare électrique qui préfigurent ceux des Rolling Stones.
Louis Jordan

Ainsi, le Rhythm and Blues apparaît comme le précurseur du Rock; en effet, des artistes tels que Duke Ellington avec son « Rockin'in Rhythm » ou encore la chanteuse de Blues Trixie Smith avec « Rocks Me With One Steady Roll » font du rock sans le savoir. Même si le Rythm and Blues n’a pas influencé directement la société, il a contribué a la création du rock, qui a lui a fortement influencé la société. Par conséquent le Rhythm and Blues a indirectement influé sur la société, d’où son importance.
Le Rhythm and Blues laisse donc petit à petit la place au rock qui se développe notamment dans les années 1950. Au-delà du rock, le Rhythm and Blues a été l’élément déclencheur d’une multitude d’autres styles de musiques comme la Soul, Funk, Disco, ...

LA Chanson de Rythm and Blues, "Hit the Road Jack" de Ray Charles



La Soul
À la fin des années 50 apparaît la soul (ce qui signifie âme en anglais). Elle est considérée comme un retour du Rhythm and Blues aux racines dont il est issu. La musique gospel est particulièrement mise en avant dans ce genre de musique. Le terme «Soul» apparaît pour la première fois dans les titres de deux albums de Ray Charles(qui est le créateur de la Soul) : Genius + Soul = Jazz en 1961 et Soul Meeting en duo avec Milt Jackson en 1962. Le développement de la "Soul music" a été stimulé par deux phénomènes principaux: l'urbanisation du Rhythm and Blues et la sécularisation, la laïcisation du gospel. Ce tout, permit à cette musique noir d’être écouté par des Blancs qui n‘ont pas été séduit par le Rock, populaire à l’époque mais trop agressif pour certaines personnes. La soul n’est, en réalité, que du Rhythm and Blues agrémenté d’une bonne dose de gospel; ce mélange a pu s’effectuer grâce a des artistes comme Ray Charles ou encore Sam Cook.
Sam Cooke

Le terme Soul renvoie à la capacité d'un interprète à mettre toute son âme et sa conviction dans une chanson, par opposition aux émotions superficielles exprimées par la musique pop. Dans les années 1960, pour un public noir aussi bien que blanc (qui commence rapidement à écouter la musique noir) à la recherche de valeurs « authentiques », les chanteurs capables de cette sincérité, de cette spontanéité sont la preuve qu'on peut vivre intensément, et autrement qu'en consommant biens et services. C'est ainsi que la soul jouera un rôle fondamental dans le mouvement hippie du début des années 1960. Toutefois, la musique soul a, peu à peu, laisser la place au rock psychédélique et s’est, au fur et a mesure du développement du mouvement hippie, effacée de cette sous culture. Cependant, la musique soul ne meurt pas ; au contraire, elle connaît un très grand succès durant tout le long des années 1960. La musique apparaît alors comme un excellent moyen pour faire passer ses revendications : Aretha Franklin, fille d'un pasteur de Detroit, chante dans Do Right Woman - Do Right Man son besoin d'un homme qui ne la considère pas comme une femme-objet ou, quand Otis Redding exige R-E-S-P-E-C-T; leurs revendications sortent en effet du cadre des relations amoureuses : elles sont politique; ce qui montre l’influence que la musique soul pouvait avoir. Des artistes comme Ray Charles, Stevie Wonder, … ont fait et font la célébrité de la Soul.


Une des chansons Soul les plus célèbres, "R.E.S.P.E.C.T" par la diva, Aretha Franklin (1990)



Le Funk
Durant les années 1960, la soul évolue et se mélange avec d’autres styles musicaux tels que le Rock, le Rhythm and Blues ou encore le jazz pour former le Funk. Le mot «funk» vient de l’argot « stink » (puer en français) pour définir un style dépouillé, sans ornement. Elle repose sur des rythmes groovy. Les fondateurs du funk sont des artistes comme Maceo, Melvin Parker ou encore comme le groupe The Meters. Néanmoins, la figure emblématique de la musique funk reste James Brown. Au début des années 1960, le Funk garde encore une bonne part des ses racines Rythm and Blues et Soul ; les paroles des chansons insistent alors beaucoup sur la défense des noirs. James Brown en sera la figure emblématique, il fut d’ailleurs surnommé "The Godfather Of Funk" (littéralement le parrain de la funk) ou aussi ‘’The Godfather of Soul‘’.
« Say it loud ! I’m Black and I’m proud !" : "Dis-le haut et fort ! Je suis Noir et j’en suis fier ! ». En ces années 60 finissantes, la chanson de James Brown claque comme un slogan dans une Amérique où l’intégration est en péril, mais cette chanson fut célèbre pour sa portée morale au peuples noirs et blancs, après la sortie de cette chanson, les émeutes raciales cessèrent.
Un autre style de funk se développe vers la fin des années 1960 et jusque dans les années 1970, influencé par le rock ; c’est alors qu’apparaît la funk psychédélique : la P-Funk, influencée par George Clinton qui mélangera toutes les influences du moments à un groove accrochant. Puis des groupes fleurirent tels que Parliament, Funkadelic ou encore P-Funk Allstars.
Tourne-Disque
Quant aux groupes comme Kool & The Gang ou Earth, Wind and Fire, ils furent fortement critiqué par les puristes, ceux qui refusent de tolérer toute évolution de la Funk ; en effet, on leur reprocha de jouer une musique trop sophistiquée et dans laquelle la production prenait une place trop importante selon eux. Les années 1980 marquent la dernière étape de l’évolution de la musique funk qui s’accompagne d’un développement des rythmes électroniques avec la basse et le synthétiseur qui jouent alors un rôle fondamental dans la mélodie; ainsi, nous pouvons donner comme exemple « Let me know you » de Stanley Clarke. Ces différents mouvements de la musique funk influenceront par la suite fortement d’autre style comme le rap ou encore le disco, en agissant musicalement aussi sur artistes de Soul comme Sly and the Family Stone ou Stevie Wonder.


Kool and the Gang, considéré souvent comme le plus grand groupe de Funk aprés James Brown, Jungle Boogie, morceau musical bien Funky


Le Disco
Le disco apparaît au début des années 1970. Son nom est une abréviation du mot « discothèque » , des clubs dans lesquels on ne passait que de la musique pour danser. Ce style d’abord écouté exclusivement la par les noirs américains se propagera rapidement grâce aux Nightclubs (boîtes de nuit) dans le monde entier comme le Studio 54 de New York.
Studio 54
Toutefois la diffusion du Disco ne s’est pas faite seulement grâce à cela; en effet, les phénomènes qui ont contribué au succès de ce style de musique sont divers : les minorités raciales, les noirs américains ainsi que les hispano-américains ont dépassé les blancs dans l’achat de vinyles et de matériel audio l’indépendance grandissante des femmes dans les domaines de la finance ou des loisirs la libération gay, la révolution sexuelle.
L’année 1975 fut l’année durant laquelle le disco devint réellement populaire avec des tubes tels que « The Hustle » de Van McCoy ou « Love to Love you baby » de Donna Summer. De même, le film Saturday Night Fever sorti en 1977 connut un grand succès aux quatre coins monde et fut l’une des raisons principales de la popularité du disco.
Ainsi, le disco qui, à la base, était une musique jouée et écoutée exclusivement par les noirs américains est devenu progressivement — ce, grâce à divers phénomènes — une musique populaire écoutée par tout le monde mais aussi jouée par tout le monde avec des groupes et des chanteurs noirs comme Gloria Gaynor, Donna Summer, Barry White ou Chic mais aussi par des groupes et chanteurs blancs tels que les Bee Gees, Cerrone ou encore Patrick Hernandez (qui a signé l’énorme « Born to be Alive » en 1979). Néanmoins, la période de gloire du disco aux États-Unis ne fut que de courte durée; en effet, après le très grand succès de "Saturday Night Fever", les maisons de disques se sont mises à « fabriquer » des chanteurs discos ce qui lassa rapidement la population. Même si les artistes disco gay, noirs et européens continuèrent à produire des tubes pour les dancefloors (pistes de danses) il se créa un mouvement anti-disco caractérisé par une volonté de renouer avec le Rock car le lien entre le disco et la culture et gay devint soudainement embarrassant pour la population blanche. Celle-ci se justifiait la plupart du temps en soulignant l’aspect efféminé de la musique et de la danse disco; cela eut pour conséquence l’apparition d’un réel « combat » entre le Disco et le Rock. Ce qui se passa en 1979 est un exemple de cette réaction violente de la part de la population blanche; en effet, une radio de Chicago organisa une soirée portant sur le thème anti-disco: « The Disco Demolition Night » ou la nuit de la démolition du disco. Les personnes soutenant ce mouvement anti-disco brûlèrent, à la suite de cette soirée, des enregistrements de musiques discos; ce qui dégénéra d’ailleurs presque en une émeute. L’influence du disco sur la population fut donc assez considérable. Même si le rock prit le dessus sur le disco, quelques artistes continuèrent à faire de la musique dans ce style musical; ainsi, des chanteurs comme George Benson ou Patrick Rushen créèrent le disco classique au début des années 1980. En outre, le disco se transforma également en d’autres formes comme la "House". Plus tard, dans les années 1990, le disco reprit un nouveau souffle grâce à des artistes tels que Jamiroquai avec sa chanson "Cosmic Girl" en 1996 et plus récemment, Kylie Minogue avec « Spinning Around » en 2000 ou Sophie Ellis-Bextor en 2001 avec son « Murder on the Dancefloor »; d’où son influence, toujours présente au niveau musical. Le Rhythm’n’Blues s’est au fur et à mesure du temps transformé jusqu’au Disco, qui lui-même a subit des transformations. Tout les genres de musiques, que nous avons étudiées, ont utilisées les grands médias culturels comme la radio et plus tard la télévision; c’est de cette manière que tout ces différents genres de musiques ont influencé la culture de masse mais avec une intensité différente pour chaque type de musique. À partir, de cette époque, la Musique Noir est à part entière intégré dans la société blanche États-Uniennes.


Le Freak c'est Chic ! La Chanson de toute une génération


Le RAP
Le RAP dont les initiales signifient parfois "Rhythm And Poetry" ou "Rock Against Polices" (une contestation de la population envers la police), est reconnaissable par son phrasé syncopé, presque parlé. Il prend forme dans les quartiers de New York comme le Bronx à la fin des années 70 et fait ses premières émules aux USA, au début des années 80. Les paroles, souvent revendicatives et réalistes, sont la plupart du temps soutenues par un beat (morceau de musique) en boucle, un sample (un échantillon de plusieurs musiques, souvent Funk) et parfois des scratches. Conçu par et pour le ghetto noir américain, le rap est avant tout une musique basée sur une constante innovation, sur un refus de toute institutionnalisation; une musique contestataire (comme le Rock, d’où les initiales R.A.P), une musique où l’originalité est un facteur déterminant pour se faire connaître. Le rap est une musique politisée, à l’image de groupes comme Public Enemy, parfois violente comme NWA (coté West Coast) ou Run-DMC (coté East Coast).
Le principe du rap est d’exploiter le tempo à nu. Le personnage central est le DJ (Disc Jockey). Il anime les soirées avec ses disques mystérieux accompagnés du MC (Maître de cérémonie) qui encourage les spectateurs à danser en parlant au rythme de la musique. Comme le célèbre DJ Premier, membre du groupe Gangstarr depuis 1988 et MC Hammer qui a connu son heure de gloire avec son single « U can’t touch this » en 1990. Le rap remonte à la fin des années 1960 avec l’apparition des Last Poets, un collectif de jeunes noirs militants ayant mis leur rage en rimes et en percussions afin de transmettre leurs messages révolutionnaires.
Les principales influences musicales sont bien évidemment la soul, la funk et le rhythm’n’blues qui rythmaient les parties de chaque quartier ; mais aussi le jazz pour son sens de l’improvisation et sa remise en cause des schémas mélodiques classiques. Tous les premiers DJ ont débuté en enregistrant sur des vinyles de James Brown.
Le rap devient alors un moyen pour le rappeur au micro de prêcher sa parole en face d’inconnus et de tenter de les convaincre, quel que soit le message. Les idées sont dès lors courtes, ce sont des flashs sonores et des significations qui fusent, des chocs répétés de mots courts ou longs à la phonétique proche destinés à frapper l’auditeur.


Wu-Tang Clan, considérés par les connaisseurs comme le plus grand groupe de Rap de tout les temps, Reunited (Réuni) est une chanson forte du Wu-TC, favorisant l'Union Inter-Communautaire, ils jouent avec brio du Violon et du Beat.



RAP et Hip-Hop
Le mouvement Hip Hop est composé d’éléments indépendants les uns des autres, constituant avant tout un mode de vie, un état d’esprit et une façon de s’intégrer. Relatant les principes d’Afrika Bambaataa, les mots d’ordre sont PAIX, AMOUR et UNITE.
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Il prône des valeurs positives comme le respect de soi et des autres, la tolérance, la connaissance de soi et le positivisme. Le principal objectif du Hip Hop aura été de canaliser la violence engendrée par les jeunes des gangs noirs et hispaniques et de la transformer en une énergie plus constructive, notamment par des compétitions artistiques.
Le Hip Hop est donc un mouvement culturel du fait qu’il englobe une multitude d’aspect et d’expressions artistiques, différentes mais complémentaires. Dans un premier temps, le Hip Hop a été la culture autour de laquelle les communautés afro-américaines et Portoricaines se sont regroupées. Le Bronx compte en effet une large communauté portoricaine, qui dans les années 1970 était fan de disco. Néanmoins, initialement les communautés noires et hispaniques étaient séparées par une barrière culturelle que le Hip Hop a abattue. Les portoricains et les noirs ont beaucoup de choses en commun, notamment liées à leur patrimoine génétique (leur couleur de peau, …).
Ces deux communautés vivant l’une à côté de l’autre, vont poser les fondements de la culture Hip Hop. De sa popularité grandissante, le Hip Hop a eu un impact sur d’autres variétés de musique. Certains artistes de musique POP (comme Britney Spears, Christina Aguilera, Tom Jones), ou de Rock and Roll, Jazz, Reggae et Metal (comme le groupe Metal « blanc » Anthrax et le groupe de RAP « noir » Public Enemy ou Linkin Park/Jay-Z) ont combiné leur style de musique avec des morceaux de RAP.


ATTENTION : C'est un mélange de Metal et de Rap, donc l'intro est un peu violente (8 secondes), mais la Musique devient un parfait mélange de Metal/Rap. Anthrax (Metal) & Public Enemy (Rap) "Bring the Noise"


La popularité de la musique a aidé l’intégration de la culture Hip Hop aux États-Unis, ainsi qu’à l’étranger. Un mouvement culturel s’est dès lors formé. Il regroupait et regroupe toujours, bien évidemment les activités concernant la danse (Breakdance, DJ’ing, MC’ing), le graffiti et un caractère nouveau qui est la mode vestimentaire. Elle se décrit par le port de vêtements larges comme le baggy, baskets et casquette. Aujourd’hui, ce style vestimentaire est adopté par un grand pourcentage de jeunes à travers le monde entier qu‘ils soient blacks, blancs, beurs, jaunes, …
Le mouvement Hip Hop touche de plein de fouet les jeunes de la rue qui considéraient auparavant que l’art était réservé à une élite. La musique a également joué un rôle primordial en donnant au RAP ses lettres de noblesse et en ouvrant cette musique à un public plus large. Ce public était très ciblé puisqu’il comprenait les jeunes des banlieues vivant dans les cités et n’ayant pas d’accès à la culture dont les médias parlent. C’est une véritable culture qui fait maintenant partie intégrante de la culture américaine mais aussi de la culture musicale internationale qui persistera tant qu’il y aura des injustices à dénoncer. Le Hip Hop est aujourd’hui nivelé, enrichi et développé : c’est la culture de toute une génération. Cette nouvelle forme d’expression artistique qui a donc débuté dans la rue, au pied des tours, se retrouve à présent sur les grandes scènes nationales (Casino de Paris, Théâtre Mogador, Zénith de Paris) et dans les festivals dont certains lui sont consacrés. Bien plus qu’un effet de mode, le Hip Hop est devenu un état d’esprit, une façon de vivre auxquels les jeunes de tout horizons s’identifient.


La Musique Noir Actuelle
Ces styles de musiques sont quasiment tous des variantes existantes des genres de Musique Noir (comme le Rythm’and’Blues, Soul, Funk, …)
[Note Importante : dans cette partie, quand je parle de R’n’B, je ne parle pas du R’n’B traditionnel (Rythm’and’Blues), mais du Rythm’and’Bass (voir plus bas)]

Acid Jazz :
L'Acid Jazz, qui a connu son pic de popularité au début des années 1990 avec des artistes tels que Jamiroquai, The Brand New Heavies, Incognito ou US3, est bien moins marqué par le Hip Hop que ses voisins New Jack ou R'n'B. C'est plutôt la renaissance du Funk (notamment du Jazz-Funk) dans un format très club (d'où parfois le fait que l'Acid Jazz est considéré comme une musique électronique. C'est un genre typiquement anglais et plutôt Underground (malgré quelques succès commerciaux tels que "Groove Is In The Heart" de Deee-Lite ou "Back To Life" de Soul II Soul, assez restreint et marginal, qui continue de vivre sans trop faire de vagues, cédant rarement à la tentation mercantiliste (bien que l'artiste le plus populaire du genre Jamiroquai a cessé depuis bien longtemps 2001 de faire une musique considérée comme de l'Acid Jazz).

New Jack Swing:
Initié par Teddy Riley, il allie des mélodies héritées du Funk, de la Soul voire du Gospel aux rythmes lourds du Rap. Il est le plus souvent chanté mais il contient parfois quelques couplets rappés. Le New Jack Swing c'est donc le pont entre deux univers qui étaient jusque là opposés : le R&B et le Hip Hop. Ses principales figures sont Bobby Brown, Guy ou encore Keith Sweat. Ce genre, dont la durée de vie n'excèdera pas 5 ans, sera vite transformé en R'N'B. Tous les artistes de new jack swing, sans exception, continueront donc leur carrière dans le R'n'B.

Neo Soul :
Neo Soul (ou Nu Soul) est un genre musical de la fin des années 90/début des années 2000, ce son est un mélange de Rythm'and'Bass, Soul, musique Classique, Jazz, et des éléments de l'Hip-Hop Alternatif. C'est le troisième principale sous-genre du Rythm'and'Blues Contemporain, aprés le "New Jack Swing" datant de la fin des années 80 et du début des années 90 et le Hip-Hop Soul datant du milieu des années 90. Le terme "Neo Soul", inventé par Kedar Massenburg de la Maison de Production "Motown Records" à la fin des années 90, est parfois considéré avec mépris comme rien de plus qu'une spécialisation de vente de Rythm&Blues Contemporain au lieu d'une réelle résurrection de la musique Soul. C'est parce que la majeure partie des gens qui enregistrent et écoutent dans ce genre disent que la Nu Soul est un anti-courant principal préférant à la crédibilité de la qualité musical et la popularité de la Soul qu’à la vente commercial (ce referant au Rythm’and’Bass).


Mélange de Gospel, Hip Hop et Soul, premier Hit "Nu Sou" par la déesse de la Soul, Alicia Keys, "Fallin"

R'N'B ou R&B (Rythm’and’Bass)/Hip-Hop :
En 1994, avec la parution du 1er album de Blackstreet, Teddy Riley annonce la mort du New Jack Swing et la naissance du Heavy R&B. Beaucoup de termes seront employés pour qualifier ce nouveau genre de R&B : R&B/Hip-Hop, Heavy R&B, Hip Hop/Soul, Urban Soul, mais celui qui sera retenu par le grand public sera le terme classique R&B ou R'n'B (même prononciation ("R N Bi"). Le R'n'B s'inscrit dans la continuité du New Jack Swing, bien que les basses Hip Hop soient moins marquées et que le son est plus mellow (c'est-à-dire plus doux, plus sophistiqué). L'une des premières artistes à populariser le genre est Mary J. Blige mais le genre est souvent écouté par un public de connaisseurs, principalement noir. Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que le R'n'B sera récupéré par les médias. En affinant ses contours, en s'éloignant de ses racines Soul et Funk pour un son pop beaucoup plus calibré pour les radios généralistes et ciblant principalement les adolescents, il gagne la faveur du grand public. Un exemple de ce changement d'orientation du R'n'B est le retour du groupe TLC en 1999 avec FanMail : en effet, on constate un réel changement musical entre l'album FanMail et leur album précédent CrazySexyCool. C'est un tout nouveau R'n'B (appelé Pop/R&B par les fans du courant originel) qui inonde les ondes. Beaucoup d'artistes POP profiteront du succès des Brandy et autres Usher pour eux aussi se lancer dans le R'n'B en faisant appel aux producteurs du genre Rodney Jerkins, Timbaland, The Neptunes : c'est le cas de Britney Spears avec "I'm A Slave 4 U" ou encore Christina Aguilera avec "Dirty". Aujourd'hui le R'n'B est un genre à succès (d'un point de vue commercial) mais en perte de vitesse (d'un point de vue créatif), qui a tendance à énerver les vrais amateurs de musique noire comme de musique en général pour son côté excessivement commercial, où les artistes misent plus souvent sur leur physique et sur la production studio que sur des compositions recherchées et de qualité.



Conclusion
Cette dernière moitié de siècle a été riche en terme musicale, facilité par les nouveaux moyens d’enregistrements, et de diffusion musicale (Vinyles, K7 Audio, CD; Sono, Lecteur CD, Lecteur Mp3, …); et facilité dans le terme social, les noirs de plus en plus introduit dans cette société blanche américaine grâce à cet Art.

Biographies Artistes Noirs


Blues
Robert Johnson :




















Né le 8 mai 1911, fruit d’une liaison illégitime entre sa mère et un vagabond, Robert Johnson porte dans son sang une attirance certaine pour le voyage qu’il gardera tout au long de sa courte vie. Son enfance se déroule sous le signe de la misère.
Robert se marie à dix-sept ans et perd sa femme un an après, dans le climat économique de la grande dépression, il part sur les routes du Sud. Subsistant grâce à la guitare qui lui sert à divertir les ouvriers de quelques rares chantiers, il ne fait pourtant encore qu’apprendre son métier et est souvent la cible de nombreuses moqueries de la part de Patton et House, ses deux maîtres. Devant tant d’hostilité, «Little Robert» disparaît et sillonne le Delta. La légende raconte que quelques années après, un soir où Son House jouait avec Willie Brown près de Robinsonville, Johnson réapparût avec une guitare dans le dos. Le rire aux lèvres, les deux musiciens virent Johnson traverser la foule et se planter devant eux, leur demandant la permission de lui laisser la scène une minute. Ne pouvant refuser une occasion de se moquer, Son House accepta : « tu serais bien inspiré de faire un truc pas trop mauvais ! ». Johnson monta et commença à jouer. Son House, ahuri : « c’était si bon, mec, tout le monde en resta bouche-bée. Il avait progressé si vite. C’était incroyable ! ». Sa musique était en effet si virtuose que la rumeur courra vite que Johnson avait vendu son âme au diable en échange de son jeu de guitare. Le guitariste lui-même entretient ce genre d’histoires surnaturelles dans ses chansons ( «Me and the Devil Blues», «Cross Road Blues») et reste très mystérieux quant à son savoir-faire…
Fort de sa renommée, il parcourt le pays et s’imprègne de tous les styles, son désir étant à présent d’enregistrer ses chansons. Ce sera chose faite en novembre 1936 lors d’une séance dans une chambre d’hôtel, il enregistrera ses autres morceaux en juin 1937, dont le célèbre «Love in Vain». Il meurt en 1938 dans des circonstances mystérieuses. Certains estiment qu'il a été empoisonné par un mari jaloux, d'autres qu'il a succombé à la syphilis, les deux versions étant aussi vraisemblables l'une que l'autre compte tenu de ce que l'on sait de la vie de ce bluesman légendaire !. Il mourru à 27 ans. Quatre ans plus tard, un cyclone ravageait les lieux de sa mort. Robert Johnson est devenu une légende et une grande source d'inspiration pour des artistes tels que Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Bob Dylan, The Rolling Stones ou encore Eric Clapton et Cream.


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Jazz
Charlie Parker :




















Né à Kansas City le 29 août 1920, Charles Christopher Parker, dit Charlie ou 'Bird' , reçoit à onze ans son premier saxophone, avec lequel il participe à des jam-sessions à Kansas city. Sous l'influence du pianiste Art Tatum et du saxophoniste Lester Young, il devient professionnel à 17 ans mais non sans heurt. Son style reste longtemps incompris et il doit affronter le mépris de certains pour s'imposer. Adepte du be-bop, il travaille avec les chefs d'orchestre Earl Hines et Billy Eckstine avant de former un quintette avec Dizzy Gillespie qui sera reconnu par tout le mouvement bop. Alors qu'il part en tournée avec The Jazz at the Philarmonic, les excès de drogues et d'alcool l'arrêtent, il est hospitalisé pour dépression nerveuse. Quand il rentre à New York, il découvre un certain Miles Davis avec qui il enregistre quelques-uns de ses morceaux phares. Mais sa santé décline alors rapidement et c'est chez la célèbre mécène Nica de Koenigswater qu'il s'éteint à seulement 35 ans à New 12 mars 1955. A l'instar de Louis Armstrong, Charlie Parker eut une influence considérable sur la conception même du jazz. S'il n'eut pas un grand succès auprès du public, 'Bird' a bouleversé les codes d'improvisation du jazz en plus de lui donner quelques morceaux, comme 'Donna Lee' ou 'Bilie's Bounce' devenus depuis des classiques


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Rythm'and'Blues
Ray Charles :

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Ray Charles Robinson est né le 23 septembre 1930 dans une famille très pauvre d'Albany en Géorgie et a été élevé par sa mère à Greenville en Floride. Il eut une enfance difficile ; en effet, après avoir assisté impuissant à la noyade de son jeune frère de 3 ans, il contracte un glaucome à l'âge de quatre ans.
Aveugle à sept ans, orphelin à quinze, Ray Charles apprend la musique dans une Institut en Floride et joue dans les rues de la région. C'est à Seattle qu'il forme son trio, sous le modèle piano, guitare, chanteur lancé par Nat 'King' Cole. A Los Angeles il rencontre le musicien de blues Lowell Fulson qu'il accompagne en tournée. Il se produit ensuite à la Nouvelle-Orléans puis au Texas. Si jusqu'alors il reprenait des morceaux de Cole, il impose dans les années 1950 son propre style associant paroles profanes et musique issue du gospel. Ce mélange de blues et de gospel et des hits toujours aussi célèbres, comme 'I Got a Woman' ou 'I Love Her So' font de lui la première voix noire américaine, rapidement découverte et appréciée par le public blanc. Dans les années 1960, après les succès du Festival de Newport, et des tournées dans le monde entier, Ray Charles qui a rompu avec la drogue, rejoint le rang des chanteurs noirs du siècle (Louis Armstrong, Cole et Bessie Smith) ainsi que les maîtres du music-hall, comme Sinatra et Stevie Wonder. Ray Charles a exploité toutes les ressources de sa voix, déployant un répertoire toujours plus éclectique. Mais c'est certainement comme chanteur de blues qu'il fût et restera indépassable. Il meurt dans sa 74ème année d'une maladie du foie le 10 juin 2004 dans sa maison de Beverly Hills. Il est enterré au cimetière d'Inglewood (Inglewood Park Cemetery), en Californie. Marié deux fois, il a eu douze enfants: Ray Jr, David, Robert, Charles, Alexandria, Reatha, Robyn, Evelyn, Raenee, Sheila, Vincent et Corey.


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Soul
Stevie Wonder :












Né à Saginaw le 31 mai 1950, une erreur médicale rend Stevland Judkins Morris aveugle à un mois. Il grandit avec ses cinq frères et soeurs à Detroit, où sa mère les élève seule. Soliste dans la chorale de son église, il débute le piano à 7 ans, puis s'intéresse à l'harmonica. En plus du gospel, le R&B influence beaucoup le jeune prodige. Il n'a que 11 ans lorsqu'il signe chez le label Motown, sous le nom de Little Stevie Wonder. En 1963, le single 'Fingertips' lui ouvre les portes du succès. La Motown prend en charge son éducation et assure sa production. A l'occasion de sa majorité légale, un conflit financier le conduit à prendre ses distances avec le label. Il monte sa propre maison d'édition et son studio. Son jeu s'agrémente d'un nouvel instrument, le synthétiseur, qu'il contribue à développer. Des hits comme 'Superstition', 'Higher Ground' ou 'Isn't She Lovely' lui permettent de remporter au total 17 Grammy Awards. Sa créativité musicale et la pertinence de ses textes lui permettent de traverser les modes et d'appartenir, déjà, aux classiques du XXe siècle.Au cours de l'année 2006, il collabore avec certains rappeurs tels que Busta Rhymes ou Snoop Dogg.


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Funk
James Brown :




















Sa date de naissance est un mystère : s'il confirme le 3 mai, il déclare souvent être né en 1933 à Macon, Georgie, quand d'autres soutiennent qu'il est né le 17 Juin à Pulaski, Tennessee, ou encore à Augusta, Georgie.
Ils ne sont pas nombreux, ceux qui peuvent se targuer d'avoir inventé un courant musical. James Brown est de ceux-là. S'il rêvait de devenir sportif (boxeur notamment), c'est grâce à son chant qu'il devient célèbre. Malgré (déjà) des problèmes de justice, il fonde 'The famous flames' avec Bobby Bird et rencontre le succès en 1956 avec 'Please, please, please'. Leur gospel va vite évoluer vers le rythm'n'blues sous l'impulsion du bouillonnant chanteur. Le chant est de plus en plus heurté, la musique simplifiée... le funk est en train de naître. Les prestations scéniques endiablées de James Brown, dans une période difficile pour les noirs américains, sont comme une libération. En 1965, il sort 'Papa's got a brand new bag' et 'I feel good' qui deviennent des tubes planétaires avant 'Sex Machine'. Ses chansons se politisent aussi, critiquent la société, revendiquent, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) (1968), la chanson de James Brown claque comme un slogan dans une Amérique où l’intégration est en péril, mais cette chanson fut célèbre pour sa portée morale au peuples noirs et blancs, après la sortie de cette chanson, les émeutes raciales cessèrent. L'avènement du disco, qu'il a influencé, à la fin des années 70, va paradoxalement ralentir sa carrière. Il participe au film 'The blues brothers' et continue à exister au travers des samples et diverses influences. 'The godfather of soul', dont le succès sur scène ne se démentira jamais, fait ensuite régulièrement les gros titres pour ses frasques conjugales. Il s'éteint des suites d'une pneumonie le jour de Noël, le 25 décembre 2006.

J'ai écrit cette biographie le 24 décembre, j'ai dû malheureusement avec beaucoup de peine changer les dernieres lignes deux jours aprés...

Merci à James Brown de l'avoir clamé dans un temps où on n'osait pas le faire. A sa manière il a participé à faire l'histoire...


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Disco
Gloria Gaynor :

















Gloria Gaynor est née le 7 septembre 1949 à Newark, dans le New Jersey. Gloria fait ses débuts musicaux en chantant avec les Soul Satisfiers, avant d'être découverte au Wagon Wheel à New York, au début des années 70. Probablement la première reine de la disco, Gloria Gaynor a aidé à populariser un certain style, le segue, une certaine manière de traiter le mix du disco. Cette démocratisation a fait d'elle la digne représentante de la disco. Son hit I Will Survive, qui sort en 79 et surtout la signification de cette chanson, devient un hymne populaire dans la veine du I am Woman d'Helen Reddy. Gloria Gaynor va réaliser un nombre impressionnant d'albums, dont certains titres frisent la mégalo et se produire dans le monde entier, pendant les années 80 et 90. Mais ce qui va vraiment la remettre au goût du jour, et vous le savez tous, c'est les rugbymen du Stade français (eh oui, bien avant l'équipe de France de foot). Le quinze de Paris a en effet repris cet hymne à sa sauce, pour resserrer ses troupes et motiver ses supporters. A l'été 98, Coupe du Monde de football oblige, les footballeurs se l'approprient en version originale, et Robbie Williams s'en est aussi inspiré dans Supreme.


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Rap
Black Star (Mos Def & Talib Kweli) :













Mos Def et Talib Kweli sont tous les deux originaires de Brooklyn où ils vécurent chacun de leurs côtés une enfance presque semblable. Ils se sont rencontrés à l'occasion de la défense d'une bibliothèque qui était sur le point d'être détruite. Les deux hommes se sont tout de suite appréciés car ayant les mêmes goûts musicaux .
Notamment le Hip-Hop dit "Underground" c'est à dire un Rap avec des paroles qui
donne a réfléchir la plupart du temps avec des sujet de société, de la misère social (avec une création plus musicale que commercial) qui est omniprésente dans certains quartiers de New-York.
Un an après en 1999 ils forment le "Black Star" juste le temps d'un album, album qui sera bien accueilli par les critiques qui avoueraient n'avoir pas entendu de paroles aussi sensé depuis longtemps.


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New Black Music : Nu Soul
John Legend:


















John Legend, né John Stephens le 28 décembre 1978 à Springfield (Ohio), est un compositeur, pianiste et chanteur américain de Nu Soul .Son premier album, Get Lifted, est sorti dans les bacs en automne 2004, sous le label GOOD Music. On peut y retrouver des collaborations avec le talentueux rappeur et producteur Kanye West sur "Number One", Snoop Dogg pour "I Can Change".Ses premiers simples classés dans les charts ont été "Used To Love U" et "Ordinary People". John Legend a également contribué à la chanson "Selfish" des Slum Village, "Everything is Everything" de Lauryn Hill et a participé aux chœurs sur "Encore" de Jay-Z,"You Don't Know My Name" d'Alicia Keys et "High Road" de Fort Minor.John Legend domine les mises en nomination avec huit mentions en vue du 48ème gala des Grammy Awards qui aura lieu en février prochain, à l'instar de Kanye West et de Mariah Carey.En 2006, il apparait dans le documentaire musical de Michel Gondry: Dave Chappelle's Block Party.

Analyses Musicales

Blues
Robert Johnson : Sweet Home Chicago (Chicago, doux foyer)

Cette chanson est en fait une reprise d'un morceau plus ancien, Kokomo Blues de Scrapper Blackwell (1928), aussi attribué à Kokomo Arnold.
Cette chanson reprend le thème de pas mal de chansons de Blues, l'Amour, le désir de retourner dans son foyer.
Dans cette chanson rythmiquement et musicalement Bluesy, le narrateur implore sa bien aimée de retourner à Chicago avec lui.

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Jazz
Charlie Parker : Anthropology (Anthropologie)


Dans le morceau Anthropologie Charlie Parker alias « Bird » nous fait encore une fois vibrer, grâce à son génie d'improvisation , accompagné de son fidèle ami Dizzy Gillespie à la trompette c'est un plaisir qui se savoure seconde par seconde.
En effet, Parker exploite tous les recoins son instrument , l'on pourrait dire que son saxophone est en surchauffe. Ce morceau est une véritable démonstration de son talent ces trois minutes paraissent être une promenade de santé pour le Maître, car ont peut le dire, Parker se ballade littéralement sur la mesure c'est un véritable jeu d'enfant pour lui et de même pour Dizzy qui a hérité du même talent et qui n'a aucun mal a suivre l'oiseau.
Anthropology est donc la preuve irréfutable que le peuple noir peut aussi comprendre la musique de façon plus théorique au même titre que les blancs.


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Rythm'and'Blues
Ray Charles : Georgia on my Mind (Georgie dans mon Esprit)


Georgia on my mind est une chanson douce dans un qui ne l’est pas normalement, (Rythm’and’Blues). Il s’agit d’une ballade, avec un rythme très lent, ce qui accentue la mélancolie et la douceur de la chanson. Ray Charles prouve tout son génie dans cette œuvre, non pas par la composition musicale de cette chanson, mais plutôt par les sentiments et l’atmosphère qui se dégage de ce morceau musicale, la magnifique voix de Ray Charles est est ressenti comme un gémissement de douleur. Dans cette chanson célèbre car Hymne de l’état de Géorgie, Ray Charles déclare son amour à l’état de Georgie, mais surtout à ce qu’il représente."Georgie, Georgie, je n'ai pas trouvé la paix, C'est juste une vieille chanson qui conserve la Georgie dans mon esprit".[Cette chanson n’est pas de Ray Charles, elle fait partie du folklore Américain depuis plusieurs siecles, elle a été repris par les plus grands qu’ils soient blancs, noirs, … comme Louis Armstrong, Willy Nelson, Van Morisson, Billie Holliday]


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Soul
Stevie Wonder : Free (Libre)


Les premières notes de Free au synthétiseur (l’instrument que Stevie Wonder a fait découvrir au monde), nous font rentrer dans l’univers magique de Stevie Wonder, mélange de Gospel et de Soul. Cette chanson au titre évocateur « Free » (libre), parle de la soumission des noirs, puis de la libération de ces derniers, il énumère tout au long de la chanson des images métaphoriques de la Liberté.
« Libre comme une rivière, plus libre qu’une goutte de pluie , libre comme un rayon de soleil, plus libre que le sourire d‘un bébé qui s‘endort, …».
C’est une chanson en honneur de la liberté de l’homme.


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Funk
James Brown : Say it Loud, I'm Black and I'm Proud (Dit-le Haut et Fort, je suis Noir et je suis Fière)



Cette œuvre est, LA chanson qui arrêta les émeutes raciales aux États -Unis dans les années Soixante, à une époque où les tensions entre les blancs et les noirs étaient électriques. La qualité musicalement parlant n’est pas très développé dans cette chanson, le rythme reste le quasiment tout au long de la chanson et la ligne de basse aussi, les intrusions en quelque sorte sont en arrière plan (contrairement, dans le funk, ils sont en première position). Cette technique permet d’accentuer le rôle du chanteur, et augmenter l’importance des paroles (c‘est un sorte de Rap, un beat, et des paroles). James Brown s’adresse directement au peuple noir, auquel il leur demande de se montrer en tant qu’homme noir, et de ne plus se soumettre.
Voici un extrait de « Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) » de James Brown :
Now we demand a chance to do things for ourserlf We're tired of beatin' our head against the wall And workin' for someone else We're people, we're just like the birds and the bees We'd rather die on our feet Than be livin' on our knees Say it loud, I'm black and I'm proud


Traduction :
Nous demandons maintenant la chance de faire des choses pour nous même :
Nous sommes fatigués de taper nos têtes contre le mur
Et de travailler pour quelqu’un d’autre
Nous sommes des gens, nous sommes comme des oiseaux ou des abeilles
Nous préférons mourir sur nos pieds
Plutôt que de vivre sur nos genoux
Dites-le fort, je suis noir et fier de l’être.




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Disco
Gloria Gaynor : I will Survive (Je survivrais)


Chanson typé musicalement Disco (rythme répété, avec une basse jouant sur les octaves), mais des paroles à caractère moral puissant, La chanson se place du point de vue d'une femme, venant d'être quittée, qui annonce à son ex-partenaire qu'elle peut très bien se passer de lui, et ne souhaite en aucun cas renouer avec lui. En cela elle est devenue comme un hymne de l'émancipation féminine.
Cette femme ne se soumet plus et se libère des chaînes de son mari, et lui dit "je (te) survivrais".
(Cette chanson a été reprise de nombreuses fois et apparait dans de nombreux films)


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Rap
Black Star (Mos Def & Talib Kweli) : Astronomy (8th Light) (Astronomie, 8eme lumière)


Comme dans beaucoup de morceaux de RAP, la qualité du titre réside plus dans l'intelligence du texte et dans la juxtaposition des rythmes que la composition de la musique qui reste très linéaire et qui aux oreilles du néophyte peut paraître agaçante .
Dans ce morceau Mos Def et Talib Kweli font un hymne à la couleur noire qu'ils vont associer à plusieurs choses pour rendre compte de ce qu'a pour effet cette «couleur» sur les gens comme quand ils disent "NOIR" "comme le voile le bateau d'esclave qui nous a apporté jusqu'ici, "NOIR" comme les joues qui sont des chaussées pour les larmes qui partent des visage "NOIRS" qui ont bien voyagé".
Ce morceau a pour but de faire réagir les conscience tout en gardant un effet d'ironie qui lui donne tout son charme.

Conclusion



À présent ...


Après l'arrivée des noirs aux États-Unis en tant qu'esclave, au fil des années, ont prouvés à l’époque, où certains blancs croyaient à une infériorité des noirs vis-à-vis d'eux, leur capacité à faire de l’Art et notamment en ligne de mire : La Musique.
Ce peuple a créé la majorité des genres musicaux actuelles tel que le Gospel, Blues (fin XIXeme siècle), Jazz (début Xxeme siècle), Rythm’and’Blues, Soul, Funk, Disco (moitié du XXeme siècle), R.A.P et New Black Music (fin du XXeme siècle), à chaque génération un nouveau genre musical. Les noirs ont prouvés que leur musique est une musique de qualité, à un point, que la musique actuelle est dominé par la musique noir, tant dans l’univers musicale américain que dans l’univers musicale internationale. Les peuples de n’importe quel origines ethniques (blancs, arabes, asiatiques, etc …) sont amateurs de musique noir, d’ailleurs les musiciens noirs se produisent partout dans le monde (Kool and the Gang «Moscou», Wu-Tang Clan «Séoul»,…). Les blancs américains qui ont totalement intégrés le peuple et la musique noire dans leur pays (dans les années 60), parmis eux des musiciens blancs ont repris des chansons de musiciens noirs comme les Red Hot Chili Peppers (Rock/Funk) qui ont repris "They’re Red Hot" de Robert Johnson (Robert Johnson a été repris par plus de 20 groupes de musiciens blancs célèbres tel que Led Zeppelin, les Rolling Stones, etc …), ou le groupe .Last Zion qui a repris la chanson du rappeur noir Ol’ Dirty Bastard « Shimmy Ya », un nombre incalculable de musiciens blancs (tout genre musicaux : Jazz, Rock, RAP …) ont repris des chansons de musiciens noirs (tout genres musicaux Blues, Jazz, Soul, …), ce qui montre la reconnaissance et l’hommage que rend les musiciens blancs aux musiciens noirs.
Les Noirs ont avec entre autres leur génie musical permis leur intégration petit à petit dans la Société Blanche États-Uniennes grâce à cette Art mais aussi surtout sous d’autres formes d’arts mais qui eux passent en seconde ligne.



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Répartition du Travail :
- Introduction : Rayan Mantero
- 1ere Partie : De l'arrivée des Noirs aux Etats-Unis aux premiers accords de Blues : Gérald Caruso
- 2eme Partie : Le Jazz, moyen d'expression privilégié des Noirs américains : Rayan Mantero/Jorge Jonathan
- 3eme Partie : Du Rythm'and'Blues à nos jours : Jonathan Jorge
- 4eme Partie : Biographies Artistes Noirs : Jonathan Jorge/Rayan Mantero
- 5eme Partie : Analyses Musicales : Jonathan Jorge (Rythm'and'Blues, Soul, Funk, Disco, Nu-Soul), Rayan (Blues, Jazz, Rap)
- Conclusion : Jonathan Jorge
- Bonus Multimédia (Vidéos, et Jukebox) : Jonathan Jorge



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Références/Sources

Bibliographiques :
-E. Southern - Histoire de la musique noire américaine (1976)
-E. Bours et A. Nogueira - L'esclavage, un trajet musical aussi (1988)
-J. Buzelin - Negro Spirituals et Gospel songs : Chants d'espoir et de liberté
-Gérard Herzhaft, Jean-Pierre Arniac - La grande encyclopédie du blues
-Sebastian Danchin - Encyclopédie du rhythm&blues et de la soul (2002)
-Roy Carr - La Légende du Jazz
-Franck Bergerot - Le Jazz dans tout ses états
-M. Zisman - Le funk
-Paul Harper, Andrea Heller - Death disco
-David Dufresne - Revolution Rap

Filmographiques :
-Bird (La Vie de Charlie Parker) de Clint Eastwood (1989)
-Ray (la Vie de Ray Charles) de Taylor Hackford (2005)
-Crossroads (Inspiré de la Vie de Robert Johnson) de Walter Hill (1986)


Sources Internet [pour les biographies] : Evene, Wikipedia, MCM