Biographies Artistes Noirs


Blues
Robert Johnson :




















Né le 8 mai 1911, fruit d’une liaison illégitime entre sa mère et un vagabond, Robert Johnson porte dans son sang une attirance certaine pour le voyage qu’il gardera tout au long de sa courte vie. Son enfance se déroule sous le signe de la misère.
Robert se marie à dix-sept ans et perd sa femme un an après, dans le climat économique de la grande dépression, il part sur les routes du Sud. Subsistant grâce à la guitare qui lui sert à divertir les ouvriers de quelques rares chantiers, il ne fait pourtant encore qu’apprendre son métier et est souvent la cible de nombreuses moqueries de la part de Patton et House, ses deux maîtres. Devant tant d’hostilité, «Little Robert» disparaît et sillonne le Delta. La légende raconte que quelques années après, un soir où Son House jouait avec Willie Brown près de Robinsonville, Johnson réapparût avec une guitare dans le dos. Le rire aux lèvres, les deux musiciens virent Johnson traverser la foule et se planter devant eux, leur demandant la permission de lui laisser la scène une minute. Ne pouvant refuser une occasion de se moquer, Son House accepta : « tu serais bien inspiré de faire un truc pas trop mauvais ! ». Johnson monta et commença à jouer. Son House, ahuri : « c’était si bon, mec, tout le monde en resta bouche-bée. Il avait progressé si vite. C’était incroyable ! ». Sa musique était en effet si virtuose que la rumeur courra vite que Johnson avait vendu son âme au diable en échange de son jeu de guitare. Le guitariste lui-même entretient ce genre d’histoires surnaturelles dans ses chansons ( «Me and the Devil Blues», «Cross Road Blues») et reste très mystérieux quant à son savoir-faire…
Fort de sa renommée, il parcourt le pays et s’imprègne de tous les styles, son désir étant à présent d’enregistrer ses chansons. Ce sera chose faite en novembre 1936 lors d’une séance dans une chambre d’hôtel, il enregistrera ses autres morceaux en juin 1937, dont le célèbre «Love in Vain». Il meurt en 1938 dans des circonstances mystérieuses. Certains estiment qu'il a été empoisonné par un mari jaloux, d'autres qu'il a succombé à la syphilis, les deux versions étant aussi vraisemblables l'une que l'autre compte tenu de ce que l'on sait de la vie de ce bluesman légendaire !. Il mourru à 27 ans. Quatre ans plus tard, un cyclone ravageait les lieux de sa mort. Robert Johnson est devenu une légende et une grande source d'inspiration pour des artistes tels que Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Bob Dylan, The Rolling Stones ou encore Eric Clapton et Cream.


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Jazz
Charlie Parker :




















Né à Kansas City le 29 août 1920, Charles Christopher Parker, dit Charlie ou 'Bird' , reçoit à onze ans son premier saxophone, avec lequel il participe à des jam-sessions à Kansas city. Sous l'influence du pianiste Art Tatum et du saxophoniste Lester Young, il devient professionnel à 17 ans mais non sans heurt. Son style reste longtemps incompris et il doit affronter le mépris de certains pour s'imposer. Adepte du be-bop, il travaille avec les chefs d'orchestre Earl Hines et Billy Eckstine avant de former un quintette avec Dizzy Gillespie qui sera reconnu par tout le mouvement bop. Alors qu'il part en tournée avec The Jazz at the Philarmonic, les excès de drogues et d'alcool l'arrêtent, il est hospitalisé pour dépression nerveuse. Quand il rentre à New York, il découvre un certain Miles Davis avec qui il enregistre quelques-uns de ses morceaux phares. Mais sa santé décline alors rapidement et c'est chez la célèbre mécène Nica de Koenigswater qu'il s'éteint à seulement 35 ans à New 12 mars 1955. A l'instar de Louis Armstrong, Charlie Parker eut une influence considérable sur la conception même du jazz. S'il n'eut pas un grand succès auprès du public, 'Bird' a bouleversé les codes d'improvisation du jazz en plus de lui donner quelques morceaux, comme 'Donna Lee' ou 'Bilie's Bounce' devenus depuis des classiques


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Rythm'and'Blues
Ray Charles :

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Ray Charles Robinson est né le 23 septembre 1930 dans une famille très pauvre d'Albany en Géorgie et a été élevé par sa mère à Greenville en Floride. Il eut une enfance difficile ; en effet, après avoir assisté impuissant à la noyade de son jeune frère de 3 ans, il contracte un glaucome à l'âge de quatre ans.
Aveugle à sept ans, orphelin à quinze, Ray Charles apprend la musique dans une Institut en Floride et joue dans les rues de la région. C'est à Seattle qu'il forme son trio, sous le modèle piano, guitare, chanteur lancé par Nat 'King' Cole. A Los Angeles il rencontre le musicien de blues Lowell Fulson qu'il accompagne en tournée. Il se produit ensuite à la Nouvelle-Orléans puis au Texas. Si jusqu'alors il reprenait des morceaux de Cole, il impose dans les années 1950 son propre style associant paroles profanes et musique issue du gospel. Ce mélange de blues et de gospel et des hits toujours aussi célèbres, comme 'I Got a Woman' ou 'I Love Her So' font de lui la première voix noire américaine, rapidement découverte et appréciée par le public blanc. Dans les années 1960, après les succès du Festival de Newport, et des tournées dans le monde entier, Ray Charles qui a rompu avec la drogue, rejoint le rang des chanteurs noirs du siècle (Louis Armstrong, Cole et Bessie Smith) ainsi que les maîtres du music-hall, comme Sinatra et Stevie Wonder. Ray Charles a exploité toutes les ressources de sa voix, déployant un répertoire toujours plus éclectique. Mais c'est certainement comme chanteur de blues qu'il fût et restera indépassable. Il meurt dans sa 74ème année d'une maladie du foie le 10 juin 2004 dans sa maison de Beverly Hills. Il est enterré au cimetière d'Inglewood (Inglewood Park Cemetery), en Californie. Marié deux fois, il a eu douze enfants: Ray Jr, David, Robert, Charles, Alexandria, Reatha, Robyn, Evelyn, Raenee, Sheila, Vincent et Corey.


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Soul
Stevie Wonder :












Né à Saginaw le 31 mai 1950, une erreur médicale rend Stevland Judkins Morris aveugle à un mois. Il grandit avec ses cinq frères et soeurs à Detroit, où sa mère les élève seule. Soliste dans la chorale de son église, il débute le piano à 7 ans, puis s'intéresse à l'harmonica. En plus du gospel, le R&B influence beaucoup le jeune prodige. Il n'a que 11 ans lorsqu'il signe chez le label Motown, sous le nom de Little Stevie Wonder. En 1963, le single 'Fingertips' lui ouvre les portes du succès. La Motown prend en charge son éducation et assure sa production. A l'occasion de sa majorité légale, un conflit financier le conduit à prendre ses distances avec le label. Il monte sa propre maison d'édition et son studio. Son jeu s'agrémente d'un nouvel instrument, le synthétiseur, qu'il contribue à développer. Des hits comme 'Superstition', 'Higher Ground' ou 'Isn't She Lovely' lui permettent de remporter au total 17 Grammy Awards. Sa créativité musicale et la pertinence de ses textes lui permettent de traverser les modes et d'appartenir, déjà, aux classiques du XXe siècle.Au cours de l'année 2006, il collabore avec certains rappeurs tels que Busta Rhymes ou Snoop Dogg.


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Funk
James Brown :




















Sa date de naissance est un mystère : s'il confirme le 3 mai, il déclare souvent être né en 1933 à Macon, Georgie, quand d'autres soutiennent qu'il est né le 17 Juin à Pulaski, Tennessee, ou encore à Augusta, Georgie.
Ils ne sont pas nombreux, ceux qui peuvent se targuer d'avoir inventé un courant musical. James Brown est de ceux-là. S'il rêvait de devenir sportif (boxeur notamment), c'est grâce à son chant qu'il devient célèbre. Malgré (déjà) des problèmes de justice, il fonde 'The famous flames' avec Bobby Bird et rencontre le succès en 1956 avec 'Please, please, please'. Leur gospel va vite évoluer vers le rythm'n'blues sous l'impulsion du bouillonnant chanteur. Le chant est de plus en plus heurté, la musique simplifiée... le funk est en train de naître. Les prestations scéniques endiablées de James Brown, dans une période difficile pour les noirs américains, sont comme une libération. En 1965, il sort 'Papa's got a brand new bag' et 'I feel good' qui deviennent des tubes planétaires avant 'Sex Machine'. Ses chansons se politisent aussi, critiquent la société, revendiquent, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) (1968), la chanson de James Brown claque comme un slogan dans une Amérique où l’intégration est en péril, mais cette chanson fut célèbre pour sa portée morale au peuples noirs et blancs, après la sortie de cette chanson, les émeutes raciales cessèrent. L'avènement du disco, qu'il a influencé, à la fin des années 70, va paradoxalement ralentir sa carrière. Il participe au film 'The blues brothers' et continue à exister au travers des samples et diverses influences. 'The godfather of soul', dont le succès sur scène ne se démentira jamais, fait ensuite régulièrement les gros titres pour ses frasques conjugales. Il s'éteint des suites d'une pneumonie le jour de Noël, le 25 décembre 2006.

J'ai écrit cette biographie le 24 décembre, j'ai dû malheureusement avec beaucoup de peine changer les dernieres lignes deux jours aprés...

Merci à James Brown de l'avoir clamé dans un temps où on n'osait pas le faire. A sa manière il a participé à faire l'histoire...


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Disco
Gloria Gaynor :

















Gloria Gaynor est née le 7 septembre 1949 à Newark, dans le New Jersey. Gloria fait ses débuts musicaux en chantant avec les Soul Satisfiers, avant d'être découverte au Wagon Wheel à New York, au début des années 70. Probablement la première reine de la disco, Gloria Gaynor a aidé à populariser un certain style, le segue, une certaine manière de traiter le mix du disco. Cette démocratisation a fait d'elle la digne représentante de la disco. Son hit I Will Survive, qui sort en 79 et surtout la signification de cette chanson, devient un hymne populaire dans la veine du I am Woman d'Helen Reddy. Gloria Gaynor va réaliser un nombre impressionnant d'albums, dont certains titres frisent la mégalo et se produire dans le monde entier, pendant les années 80 et 90. Mais ce qui va vraiment la remettre au goût du jour, et vous le savez tous, c'est les rugbymen du Stade français (eh oui, bien avant l'équipe de France de foot). Le quinze de Paris a en effet repris cet hymne à sa sauce, pour resserrer ses troupes et motiver ses supporters. A l'été 98, Coupe du Monde de football oblige, les footballeurs se l'approprient en version originale, et Robbie Williams s'en est aussi inspiré dans Supreme.


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Rap
Black Star (Mos Def & Talib Kweli) :













Mos Def et Talib Kweli sont tous les deux originaires de Brooklyn où ils vécurent chacun de leurs côtés une enfance presque semblable. Ils se sont rencontrés à l'occasion de la défense d'une bibliothèque qui était sur le point d'être détruite. Les deux hommes se sont tout de suite appréciés car ayant les mêmes goûts musicaux .
Notamment le Hip-Hop dit "Underground" c'est à dire un Rap avec des paroles qui
donne a réfléchir la plupart du temps avec des sujet de société, de la misère social (avec une création plus musicale que commercial) qui est omniprésente dans certains quartiers de New-York.
Un an après en 1999 ils forment le "Black Star" juste le temps d'un album, album qui sera bien accueilli par les critiques qui avoueraient n'avoir pas entendu de paroles aussi sensé depuis longtemps.


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New Black Music : Nu Soul
John Legend:


















John Legend, né John Stephens le 28 décembre 1978 à Springfield (Ohio), est un compositeur, pianiste et chanteur américain de Nu Soul .Son premier album, Get Lifted, est sorti dans les bacs en automne 2004, sous le label GOOD Music. On peut y retrouver des collaborations avec le talentueux rappeur et producteur Kanye West sur "Number One", Snoop Dogg pour "I Can Change".Ses premiers simples classés dans les charts ont été "Used To Love U" et "Ordinary People". John Legend a également contribué à la chanson "Selfish" des Slum Village, "Everything is Everything" de Lauryn Hill et a participé aux chœurs sur "Encore" de Jay-Z,"You Don't Know My Name" d'Alicia Keys et "High Road" de Fort Minor.John Legend domine les mises en nomination avec huit mentions en vue du 48ème gala des Grammy Awards qui aura lieu en février prochain, à l'instar de Kanye West et de Mariah Carey.En 2006, il apparait dans le documentaire musical de Michel Gondry: Dave Chappelle's Block Party.